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L'efficacité du traitement de la fasciite plantaire chronique (myoaponevrosite plantaire) par ondes de choc extracorporelles (ODCE) a été évaluée chez 289 patients, entre 1996 et 2003, comparativement au placebo.
Les patients traités par onde de choc extracorporelle sont des patients qui n'ont pas été suffisamment améliorés par au moins six mois de traitement médical bien conduit, incluant au minimum la kinésithérapie, les semelles et les traitements anti-inflammatoires locaux ou généraux.
Les patients ont tous reçu, après un bloc anesthésique, 1500 ondes de choc à une intensité de 18 kV, à une fréquence de 2 hertz, soit une énergie totale de 324,25 joules, appliqué sur la zone de maximum de douleur, dans un rayon de 1 cm. Pour les patients du groupe placebo, une poche remplie de liquide est placée sous la sonde de l'appareil pour absorber les ondes de choc.
Les patients ont été suivis pendant 12 mois. Ils ont rempli un questionnaire d'autoévaluation: douleur de repos, douleur lors des activités quotidiennes, niveau d'activité de loisir et aptitude au travail et ont été évalués régulièrement par un examinateur, différent du thérapeute, qui ne savait pas si le patient avait reçu le traitement ou un placebo.
Les résultats de l'étude montrent 76,8 % de bons et excellents résultats à 12 mois du traitement, avec une différence nette par rapport au groupe placebo. L'âge moyen des patients est de 48,6 ans, 2 femmes pour un homme.
En résumé, le traitement des fasciites plantaires est avant tout médical, il donne satisfaction dans plus de 90% des cas. Le traitement de première intention consiste en le port de semelles orthopédiques réalisées par un podologue et la prise de médicaments anti-inflammatoires ; en deuxième intention, il est logique de proposer une infiltration locale et seulement en troisième intention les ODCE, une ou deux séances, auprès d'un thérapeute spécialisé. Une épine calcanéenne présente dans 50 à 60 % des douleurs de talons, persiste après traitement et n'influence pas le résultat.